Saveur(s)

Toucher...

ABC des sensations, j'ai envie de construire cette rubrique comme un abécédaire. Une lettre, un article. Vous pouvez, vous aussi, me proposer des articles ou des définitions autour d'une lettre, d'un mot ! A bientôt

Awakening the yin

C'est le beau titre du stage de 3 jours de Chi Nei Tsang que j'ai commencé aujourd'hui (si vous avez tout oublié sur cette technique, retournez lire l'article V comme ventre). Dans notre société l'attention est surtout donnée à l'énergie masculine, le yang et le mental. Dans ce stage l'attention porte sur l'énergie féminine, le yin et comment être en contact plus direct avec son corps et dans le moment présent. C'est la première fois que Saumya donne ce cours en France. Je suis vraiment ravie d'y être.
Ambiance 100% féminine, deux douzaines de femmes de tous âges, des étudiantes, des enseignantes de Gi Gong, de danse, de yoga, des ostéo, des retraitées... des françaises, une hollandaise, une slovaque, une américaine (la prof !)
Au menu prise de conscience de son corps, de ses tensions, massage avec des balles, auto-massages : un peu le ventre, un peu toute la surface du corps avec l'énergie de la Terre, et beaucoup le périnée.

Beaucoup d'exercices me font penser à ce que j'ai déjà travaillé en séance de microgymnastique (antigymnastique) à la fameuse séance du périnée qui ne laisse personne indifférent. C'est sans doute une des séances les plus intimes qui soit, avec les sensations les plus riches à accueillir.

Dans la salle aujourd'hui, nous n'avons pas toutes la même relation à notre corps, c'est sûr. L'atmosphère était un peu lourde dans l'après-midi. Et Saumya fort astucieusement nous a fait changer de salle 2 heures, histoire d'alléger le Qi. Il manque cette légèreté de l'antigym ou chacun et chacune part à l'exploration de son corps, se touche, se tâte pour essayer de trouver où s'attache et jusqu'où va ce mystérieux plancher pelvien.

Aujourd'hui de la stupeur sur les visages de découvrir que quand les mâchoires sont contractées, l'anus se resserre, le périnée se tend. Même stupeur quand après avoir détendu lé périnée, les unes se rendent compte que leur visage aussi est détendu, leur oeil plus grand ouvert. Je ne peux pas m'empêcher de leur souhaiter de ne pas en rester là, de s'appuyer sur cette trouvaille pour aller à la rencontre de leurs corps plus intime.

Stupéfaction aussi de découvrir que quand les muscles profonds des fesses sont détendus (quand on a travaillé autour des ischions qui portent un joli nom en anglais: sit bones) l'ancrage au sol est bien meilleur !

Un stage avec que des nanas, cela fait fantasmer les mecs. Pourtant ils ont aussi un périnée tout aussi malconnu et extraordinaire, sensible et subtil comme celui des femmes. Sensations garanties, mais évidement faut oser ! Les praticiennes d'antigym le savent bien !

Demain nous attaquons le massage avec un peu d'huile. La mienne est un mélange de jojoba et noyaux d'abricots parfumée aux huiles essentielles de citrus. Je suis dans ma phase Citrus. Je bois d'ailleurs un Wulong délicieux de l'empire des thés qui s'appelle Les oranges de Bouddha. Ce midi j'en ai bu un aux temps du corps, il était parfumé aux 7 agrumes.

A suivre...

28/09/2007
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C... comme caresse

Toucher, effleurer, caresser. Où sont les frontières ? Equilibre tenu qui tient au moins autant à l'intention qu'au geste lui même. Il s'agit toujours de deux peaux, deux cerveaux primaires qui se contactent, qui s'apprivoisent, qui s'expriment à renfort de pression, de glisse, d'électricité.

Après 5 semaines d'immobilisation de mon bras, la pulpe de mes doigts a beaucoup perdu en précision. Je ne suis plus capable de capter les variations de température, de moiteur, de texture de peau. Mes doigts sentent une présence là, mais ne savent pas la distinguer d'une autre. C'est très frustrant, c'est un peu effrayant. C'est comme si ma main gauche devenait aveugle.

On ne vit pas sans toucher, c'est notre sens le plus vital. C'est notre peau la frontière entre le dedans et le dehors. Imaginez des doigts qui ne savent plus lire cela !

5 semaines pendant lesquelles mes doigts ont perdu leur utilité, et avec elle leur souplesse, leur mobilité, leur sensibilité. 5 semaines seulement d'inaction, c'est vertigineux.

Et pourtant les sensations reviennent au goutte à goutte, la chaleur d'abord, le reste est encore imprécis. Merveille du corps qui se répare dans une espèce d'hibernation comme si toute l'énergie devaient se concentrer sur la guérison. Plus assez d'énergie pour d'autres pans de la vie. Se concentrer sur l'essentiel... dans les limites du possible.

Rien ne sert de vouloir, c'est le corps qui décide, et lui seul. Un peu comme dans une caresse. C'est le corps qui décide du sens qu'il donne à ce qu'il reçoit. La tête agit après, embrouille après. Le corps et la peau. Ce qu'il y a de plus profond en l'homme, disait Paul Valéry, c'est sa peau.

Caresser avec des doigts morts ce n'est plus caresser, tout au plus laisser ses doigts traîner en attendant des jours meilleurs ! Caresser sans tendresse ni sensualité, est-ce encore caresser ?



14/02/2007
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Chi nei tsang et méridiens

Deux jours de stage, deux jours de rencontres. Comme souvent beaucoup de femmes et peu d'hommes. Cette fois pas tant que cela de thérapeutes manuels, ni de réflexologue. Nous étions 16, une bonne taille de groupe, trop grande pourtant pour avoir le temps de faire connaissance avec les mots. Alors on fait connaissance d'énergie à énergie. C'est parfois bien plus émouvant de sentir une énergie se mêler à la sienne, ou son énergie traverser une personne. A chaque exercice nous changeons de partenaires, parfois on choisit, parfois on est choisi. C'est toujours une belle expérience pour avancer dans son travail.
Au menu du week-end, les extrémités du corps, bras, jambes et un peu la tête. D'abord commencer par sentir tous les blocages à l'intérieur de soi, percevoir ce que le corps dit dans son silence. Profiter du stage pour lui donner la parole.
Ensuite relaxer toutes les articulations, une à une, permettre aux fluides de circuler plus librement, et gouter ensuite la marche quand le pied respire, quand la colonne vertébrale ne fait plus bloc mais bouge, vertèbre après vertèbre. Sentir les omoplates rouler sur les côtés, sentir les clavicules et les omoplates reposer sur les côtés comme la selle sur le cheval. Sentir sous l'arche élastique de ses pieds la terre qui nourrit et rassure. Poser son dos sur une table sans rien retenir, gouter le soutien procuré par la table et relâcher les tensions.

Nous essayons de descendre le fémur dans l'articulation de la hanche, l'humérus dans l'épaule. Lâcher, abandonner son bras, sa jambe au masseur qui ne fait rien d'autre qu'offrir sécurité, intention douce et patience. Faire face sereinement à ses résistances, à ses peurs. Laisser de côté ce qui ne nous appartient pas mais provient de l'autre qui n'est pas resté centré. Assez de souffrance en chacun pour ne pas en verser plus...
Quand le mouvement est juste, c'est un immense relâchement qui surgit. D'abord des bâillements, puis une gratitude immense, ou parfois des tremblements, des nausées, des larmes qui surgissent pour dire, sans explosion, une vieille blessure cachée là. Eprouver sa vulnérabilité, se sentir sans défense, s'en remettre à des mains amies et bien attentionnée est une expérience merveilleuse et bouleversante. Sentir le corps de l'autre se détendre pour s'abandonner entre mes mains, un cadeau de la vie.
Sentir la tête de ma partenaire qui se confie complètement à mes mains pour la faire rouler millimètre par millimètre, écouter les bulles du colon heureux enfin de pouvoir s'exprimer, sentir les vibrations du foie qui entre en communication, sentir le psoas qui accepte de coopérer en douceur et de relâcher un peu de son énergie. La joie remplit mon coeur parfois aux larmes quand ce dialogue sans parole se produit. Il suffit d'être là, dans la seule intention d'écoute et d'accueillir ce qui vient, d'accueillir l'autre dans ce qu'il est, dans son unité physique. Qu'un peu de force ou de volonté de faire surgisse, et le corps se referme aussi vite qu'une huitre qui respire. C'est la vérité du corps qui sent à la seconde s'il peut s'abandonner ou non.

Surprendre un sourire immense qui vient illuminer le visage de celui ou celle qui vient de sentir le mouvement juste et le bonheur du corps de redécouvrir un mouvement simple, peu couteux en énergie et sans tension. C'est magique, je vous assure !

Aujourd'hui j'ai découvert le massage à quatre mains, c'est à la fois plus facile et plus difficile de s'abandonner. Plus difficile parce qu"il faut composer avec deux énergies qui peuvent être assez différentes, sans se sentir soi même coupée en deux, plus facile aussi parce que rapidement le mental lâche et cesse d'essayer d'anticiper quoi que ce soit. C'est ce qu'A* m'avait dit mais je n'en avais jamais fait l'expérience. Évidemment cela va beaucoup plus loin dans le corps et donc, possiblement, dans les émotions. Connecter une peur, une émotion profondément enfouie. J'ai senti les larmes monter en silence et commencer à couler. Se centrer, se concentrer sur la respiration pour ne pas bloquer le diaphragme. Laisser les larmes couler et laisser les masseurs accompagner les mouvements autonomes du corps. Lentement retrouver son calme et sa sérénité et laisser les images monter, les images qui sortent avec le blocage qui se dissout. Mettre des mots et se remercier de s'être fait ce cadeau là, d'avoir osé choisir la vie et de s'alléger d'un vestige inutile. Et remercier les masseurs de m'avoir accompagnée sur ce bout de chemin inconnu. Eux aussi font face à leurs peurs...

La vie est merveille et interdépendance. Le toucher juste et respectueux, c'est si simple et si puissant ! Et c'est toujours disponible, il suffit de se brancher sur son coeur.


25/05/2008
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D... comme doigts

Dix capteurs sensibles, des milliers de terminaisons nerveuses qui viennent inonder d'informations le cerveau. Trente articulations, trente possibilités de mouvements. Je ne peux pas m'empêcher de penser à tous les animaux privés de main, privés de cette incroyable pince entre le pouce et l'index que nous partageons avec si peu d'êtres animés.
Dix doigts donc qui se synchronisent ou se désynchronisent, qui glissent avec la même aisance sur le clavier d'un piano ou sur les courbes d'une personne.
Doigts qui épousent avec une incroyable précision le moindre relief, creux, salière, tête d'os, galbe du muscle, pointe des cils, tremplin du nez, crin des cheveux, soie des lèvres.

Doigts qui se faufilent entre les orteils, qui palpent et massent un pied. Le pouce au creux du plexus, ouverture en soleil pour amplifier la respiration. Pouce qui rampe le long du diaphragme délogeant la moindre tension. Ballet entre le pouce et l'index qui à eux seuls font presque tous le travail du massage du pied. Appui et contre appui, chenille montante ou descendante, le pouce poursuit une ligne que lui seul détecte, unique d'une personne l'autre.

Ce n'est pas moi qui décide, ce sont mes doigts qui savent, qui sentent la justesse du chemin, qui trouvent et dénouent les noeuds. Aucune volonté, aucune autre intention que celle d'être là. 100% là, disponible aussi pour accueillir ce qui vient. Sursaut involontaire, sommeil, cri muet, surprise, yeux grands ouverts, larmes parfois même qui coulent de la mémoire du corps.

Troublantes images aussi qui passent du corps de l'autre à mes doigts pour venir former dans ma rétine une image bien nette. Une image que je n'ai pourtant jamais vue. Certaines sont parfois pas faciles à recevoir. Douleur ou souffrance de l'autre fichée dans une image enkystée dans le corps, à l'insu du mental. Masser c'est accepter d'être éventuellement medium.

Les doigts changent de rythme et de pression, le colon capricieux n'aime pas trop qu'on le titille ni le grêle. Alors défaire en douceur les noeuds comme un grand plat de spaghettis emmêlés ! Vessie, reins surrénales, colonne vertébrale, gonades, sexe, hanche, genoux, épaules. Mes mains épousent le pied et le malaxent.

Doigts contre orteils, paume contre paume, laisser au corps le temps de s'apaiser, de goûter son nouvel équilibre. Et doucement, tout doucement se séparer. Parfois les pieds retiennent les doigts pour prolonger encore cette étrange intimité, ils ne sont pas encore prêts à laisser aller. Ne rien brusquer, aller au rythme du corps. Chacun retrouvera tôt ou tard son espace intime, son énergie.

24/06/2007
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L... comme lèvres

Il se rapprocha, posa ses mains sur ma taille et me tendis les lèvres, comme si c'était un bouquet de fleurs champêtres. Dieu que j'avais envie d'aller mordiller sa lèvre supérieure, de retrousser ses lèvres du bout de la langue, d'aller explorer les contours de sa bouche.

Je posai mes lèvres sur les siennes pour en goûter la chaleur, la texture, la consistance. C'était délicieux. Il ne bougea pas. Je sentais juste un tremblement ténu dans sa bouche. Je dessinai ses lèvres du bout de la langue ; elles étaient inégalement tendues, très légèrement sèches. Je fis plusieurs aller-retours très doux pour les déguster vraiment. Puis je glissai la pointe de ma langue entre ses lèvres, très délicatement, comme si je redoutais de briser un secret hymen caché là. Je dessinai la frontière entre ses lèvres, d'une commissure à l'autre.

Il entr'ouvrit la bouche, alors je pus m'introduire avec délice dans cette caverne secrète, goûter sa salive, taquiner les muscles de ses joues, croiser les chairs avec sa langue pour faire connaissance. Quelque chose en lui lâcha, je le sentis au changement de pression de ses mains, il se laissa aller.



J'ai emprunté cette photo, délicieusement baptisée Silencieuse framboise, au carnet "autoportrait" d'Honorine Balthazar.

Pour d'autres textes & photos, allez sur mon "carnet sensuel d'Honorine".


28/02/2007
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N...comme nerfs abîmés

Regardez vos deux mains, dessus, dessous. Que voyez-vous ? Des ongles, de la peau, des rides, des tâches de rousseur peut être, des plis, des veines, des articulations, des bagues peut être, des doigts inégaux, gonflés ou non. Maintenant posez vos doigts sur votre genou, votre cuisse, les bords de votre clavier, bref, ce que vous avez sous la main. Fermez-les yeux et écoutez vos sensations. Vos doigts vous donnent-ils les mêmes informations ? Sentez vous la même chose sous vos deux mains ? Oui ? Bravo ! Vous êtes chanceux, chanseuse.

Imaginez maintenant que vous deux mains vous renvoient des informations différentes, comme une bande son avec des pistes bien différenciées. Vous y êtes? la main droite vous parle sa musique habituelle. Le cerveau tout content traite les informations en flux continu. Mais la gauche décide aujourd'hui, ben oui, pourquoi pas,  de percevoir le monde autrement. Elle ressent la toile de votre pantalon plus rugueuse que la main droite. Et comme cela ne suffit pas, elle trouve aussi le tissu plus froid. Vous y êtes ? Vous sentez la confusion qui commence à s'installer. Le cerveau ne comprend plus. Vous regardez vos deux mains , le même morceau de tissu et non, ce sont deux flux différents d'information qui vous arrivent. Laquelle a raison ? La main gauche ou la droite ?

Et bien vous êtes incapable de le dire, et du coup votre cerveau essaie de traiter les deux informations, de les fusionner, mais il ne sait pas ou ne sait plus. Faire converger les images des deux yeux pour n'en former qu'une il a mis des années à réussir mais il sait. Et bien ce qui vous arrive aujourd'hui avec vos mains, c'est comme de réapprendre à voir avec deux images différentes. Délirant ?
Oui peut être, mais c'est ce qui m'arrive depuis que je me suis cassée le bras. Et je vous avoue que cela fait une sacrée drôle d'impression ! Passée la panique, maintenant j'ai l'impression de sentir en 3 dimensions avec ce décalage. Les sensations de la main droite sont familières, celles de la main gauche totalement inédites !

25/02/2007
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un massage au soleil

    Dans le parc de Pali kao hier, il faisait très beau, presque trop chaud. Nous  avons marché tout doucement jusqu'à trouver un petit coin plus ombragé et moins peuplé, sur un banc, pas très loin des tables de ping-pong. J'avais tout prévu dans mon sac, de la crème, une serviette moelleuse, un oreiller et une polaire pour poser mon séant. Mon amie s'est installée sur le banc, moi sur le sol, et j'ai commencé à lui masser les pieds. Le vent s'est mêlé de la partie venant coller de temps à autres des grains de sable sur la crème dont j'avais oint les pieds. Cela faisait un massage un peu granuleux ! A ce désagrément près, j'ai pris du plaisir à cette séquence. C'est la première fois que je travaillais dehors et j'ai trouvé la proximité de la terre bien agréable, bien confortante et portante. J'avais un peu appréhendé au début la présence des gens du parc, mais non, leur compagnie n'était ni bruyante, ni déconcentrante, et nous n'avons pas suscité de curiosité particulière. C'était parfait.

    Nous sommes rentrées tout doucement plus tard, de rue ombragée en rue ombragée. Sur la place en bas de chez moi, les enfants jouaient dans tous les sens. Nous n'entendions même plus les merles, leur chant était couvert par le babil incessant et les encouragements des supporters assemblés pour tous les sports qui coexistaient gentiment.

    Et c'est mon amie qui m'a donné un massage, chez moi, un massage énergétique pour me recentrer. C'était la première fois que je recevais ce type massage. J'ai gardé les yeux clos toute la durée pour mieux me concentrer sur mes sensations (c'est pour moi un  apprentissage de tous les jours...). Des images ont commencé à surgir dans ma tête à une vitesse telle que je ne sais même plus ce que j'ai vu. Je n'étais pas inquiète, je me sentais en parfaite sécurité. Je sentais la présence douce et paisible de mon amie, parfois des odeurs d'huile essentielle emplissait mes narines : rose, pruche, menthe, lavande, je n'ai pas senti les autres : nard, jasmin et il en manque un ! Ce sont des sensations subtiles et légères, je sentais ses mains, ou plutôt leur énergie parce que parfois elle ne me touchait pas. Elle a fini le massage en travaillant au bout de mes pieds, elle m'a massé avec des sons incroyables que je ressentais très bien à l'intérieur de moi. Comme des vagues déferlant en douceur le long de la colonne vertébrale, c'était une sensation incroyable. Quand elle a arrêté, j'étais noyée dans une vague de rose fuchsia, rose fuchsia avec des fleurs de cerisiers du Japon qui dansaient sous mes paupières closes. Mon coeur débordait d'un amour paisible et tendre.

    J'ai mis bien longtemps à me relever de ma table de massage tellement je me sentais détendue, paisible et aimante. La tête légère comme une plume d'oiseau, le mental à l'arrêt, le corps très présent. Quelle fabuleuse sensation profonde d'exister, d'être dans le monde. J'ai remercié mon amie de ce très beau cadeau. Je recommencerais cette expérience, cela c'est sûr !

09/05/2008
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