Chi nei tsang et méridiens
Deux jours de stage, deux jours de rencontres. Comme souvent beaucoup de femmes et peu d'hommes. Cette fois pas tant que cela de thérapeutes manuels, ni de réflexologue. Nous étions 16, une bonne taille de groupe, trop grande pourtant pour avoir le temps de faire connaissance avec les mots. Alors on fait connaissance d'énergie à énergie. C'est parfois bien plus émouvant de sentir une énergie se mêler à la sienne, ou son énergie traverser une personne. A chaque exercice nous changeons de partenaires, parfois on choisit, parfois on est choisi. C'est toujours une belle expérience pour avancer dans son travail.
Au menu du week-end, les extrémités du corps, bras, jambes et un peu la tête. D'abord commencer par sentir tous les blocages à l'intérieur de soi, percevoir ce que le corps dit dans son silence. Profiter du stage pour lui donner la parole.
Ensuite relaxer toutes les articulations, une à une, permettre aux fluides de circuler plus librement, et gouter ensuite la marche quand le pied respire, quand la colonne vertébrale ne fait plus bloc mais bouge, vertèbre après vertèbre. Sentir les omoplates rouler sur les côtés, sentir les clavicules et les omoplates reposer sur les côtés comme la selle sur le cheval. Sentir sous l'arche élastique de ses pieds la terre qui nourrit et rassure. Poser son dos sur une table sans rien retenir, gouter le soutien procuré par la table et relâcher les tensions.
Nous essayons de descendre le fémur dans l'articulation de la hanche, l'humérus dans l'épaule. Lâcher, abandonner son bras, sa jambe au masseur qui ne fait rien d'autre qu'offrir sécurité, intention douce et patience. Faire face sereinement à ses résistances, à ses peurs. Laisser de côté ce qui ne nous appartient pas mais provient de l'autre qui n'est pas resté centré. Assez de souffrance en chacun pour ne pas en verser plus...
Quand le mouvement est juste, c'est un immense relâchement qui surgit. D'abord des bâillements, puis une gratitude immense, ou parfois des tremblements, des nausées, des larmes qui surgissent pour dire, sans explosion, une vieille blessure cachée là . Eprouver sa vulnérabilité, se sentir sans défense, s'en remettre à des mains amies et bien attentionnée est une expérience merveilleuse et bouleversante. Sentir le corps de l'autre se détendre pour s'abandonner entre mes mains, un cadeau de la vie.
Sentir la tête de ma partenaire qui se confie complètement à mes mains pour la faire rouler millimètre par millimètre, écouter les bulles du colon heureux enfin de pouvoir s'exprimer, sentir les vibrations du foie qui entre en communication, sentir le psoas qui accepte de coopérer en douceur et de relâcher un peu de son énergie. La joie remplit mon coeur parfois aux larmes quand ce dialogue sans parole se produit. Il suffit d'être là , dans la seule intention d'écoute et d'accueillir ce qui vient, d'accueillir l'autre dans ce qu'il est, dans son unité physique. Qu'un peu de force ou de volonté de faire surgisse, et le corps se referme aussi vite qu'une huitre qui respire. C'est la vérité du corps qui sent à la seconde s'il peut s'abandonner ou non.
Surprendre un sourire immense qui vient illuminer le visage de celui ou celle qui vient de sentir le mouvement juste et le bonheur du corps de redécouvrir un mouvement simple, peu couteux en énergie et sans tension. C'est magique, je vous assure !
Aujourd'hui j'ai découvert le massage à quatre mains, c'est à la fois plus facile et plus difficile de s'abandonner. Plus difficile parce qu"il faut composer avec deux énergies qui peuvent être assez différentes, sans se sentir soi même coupée en deux, plus facile aussi parce que rapidement le mental lâche et cesse d'essayer d'anticiper quoi que ce soit. C'est ce qu'A* m'avait dit mais je n'en avais jamais fait l'expérience. Évidemment cela va beaucoup plus loin dans le corps et donc, possiblement, dans les émotions. Connecter une peur, une émotion profondément enfouie. J'ai senti les larmes monter en silence et commencer à couler. Se centrer, se concentrer sur la respiration pour ne pas bloquer le diaphragme. Laisser les larmes couler et laisser les masseurs accompagner les mouvements autonomes du corps. Lentement retrouver son calme et sa sérénité et laisser les images monter, les images qui sortent avec le blocage qui se dissout. Mettre des mots et se remercier de s'être fait ce cadeau là , d'avoir osé choisir la vie et de s'alléger d'un vestige inutile. Et remercier les masseurs de m'avoir accompagnée sur ce bout de chemin inconnu. Eux aussi font face à leurs peurs...
La vie est merveille et interdépendance. Le toucher juste et respectueux, c'est si simple et si puissant ! Et c'est toujours disponible, il suffit de se brancher sur son coeur.
Au menu du week-end, les extrémités du corps, bras, jambes et un peu la tête. D'abord commencer par sentir tous les blocages à l'intérieur de soi, percevoir ce que le corps dit dans son silence. Profiter du stage pour lui donner la parole.
Ensuite relaxer toutes les articulations, une à une, permettre aux fluides de circuler plus librement, et gouter ensuite la marche quand le pied respire, quand la colonne vertébrale ne fait plus bloc mais bouge, vertèbre après vertèbre. Sentir les omoplates rouler sur les côtés, sentir les clavicules et les omoplates reposer sur les côtés comme la selle sur le cheval. Sentir sous l'arche élastique de ses pieds la terre qui nourrit et rassure. Poser son dos sur une table sans rien retenir, gouter le soutien procuré par la table et relâcher les tensions.
Nous essayons de descendre le fémur dans l'articulation de la hanche, l'humérus dans l'épaule. Lâcher, abandonner son bras, sa jambe au masseur qui ne fait rien d'autre qu'offrir sécurité, intention douce et patience. Faire face sereinement à ses résistances, à ses peurs. Laisser de côté ce qui ne nous appartient pas mais provient de l'autre qui n'est pas resté centré. Assez de souffrance en chacun pour ne pas en verser plus...
Quand le mouvement est juste, c'est un immense relâchement qui surgit. D'abord des bâillements, puis une gratitude immense, ou parfois des tremblements, des nausées, des larmes qui surgissent pour dire, sans explosion, une vieille blessure cachée là . Eprouver sa vulnérabilité, se sentir sans défense, s'en remettre à des mains amies et bien attentionnée est une expérience merveilleuse et bouleversante. Sentir le corps de l'autre se détendre pour s'abandonner entre mes mains, un cadeau de la vie.
Sentir la tête de ma partenaire qui se confie complètement à mes mains pour la faire rouler millimètre par millimètre, écouter les bulles du colon heureux enfin de pouvoir s'exprimer, sentir les vibrations du foie qui entre en communication, sentir le psoas qui accepte de coopérer en douceur et de relâcher un peu de son énergie. La joie remplit mon coeur parfois aux larmes quand ce dialogue sans parole se produit. Il suffit d'être là , dans la seule intention d'écoute et d'accueillir ce qui vient, d'accueillir l'autre dans ce qu'il est, dans son unité physique. Qu'un peu de force ou de volonté de faire surgisse, et le corps se referme aussi vite qu'une huitre qui respire. C'est la vérité du corps qui sent à la seconde s'il peut s'abandonner ou non.
Surprendre un sourire immense qui vient illuminer le visage de celui ou celle qui vient de sentir le mouvement juste et le bonheur du corps de redécouvrir un mouvement simple, peu couteux en énergie et sans tension. C'est magique, je vous assure !
Aujourd'hui j'ai découvert le massage à quatre mains, c'est à la fois plus facile et plus difficile de s'abandonner. Plus difficile parce qu"il faut composer avec deux énergies qui peuvent être assez différentes, sans se sentir soi même coupée en deux, plus facile aussi parce que rapidement le mental lâche et cesse d'essayer d'anticiper quoi que ce soit. C'est ce qu'A* m'avait dit mais je n'en avais jamais fait l'expérience. Évidemment cela va beaucoup plus loin dans le corps et donc, possiblement, dans les émotions. Connecter une peur, une émotion profondément enfouie. J'ai senti les larmes monter en silence et commencer à couler. Se centrer, se concentrer sur la respiration pour ne pas bloquer le diaphragme. Laisser les larmes couler et laisser les masseurs accompagner les mouvements autonomes du corps. Lentement retrouver son calme et sa sérénité et laisser les images monter, les images qui sortent avec le blocage qui se dissout. Mettre des mots et se remercier de s'être fait ce cadeau là , d'avoir osé choisir la vie et de s'alléger d'un vestige inutile. Et remercier les masseurs de m'avoir accompagnée sur ce bout de chemin inconnu. Eux aussi font face à leurs peurs...
La vie est merveille et interdépendance. Le toucher juste et respectueux, c'est si simple et si puissant ! Et c'est toujours disponible, il suffit de se brancher sur son coeur.