Saveur(s)

A se mettre sous la dent

Vendredi, journée au vert à Magny en vexin pour accmpagner une bande de joyeux drilles en sortie accro-branches sous des giboulées de juin. Eprouvant mais bonheur total d'une journée passé au grand air. Un grand moment de tristesse quand les onze ados de mon groupe m'ont expliqué qu'il préféraient m'appeler Madame que m'appeler par mon prénom. « Cela va trop nous stresser sinon !» Fallait l'inventer quand même ! Plaisir de l'épreuve physique qui remet chacun face à ce qu'il est. Un être humain limité. A mesure que nous nous élevions dans les hauteurs, plus de fanfaronnades, certains ont même osé dire leur peur. Et franchement sur la denrière tyrolienne noire, en regardant le sol, je me suis dit que j'étais complètement givrée !

Au courrier mon objectif photo (enfin !) mais pas encore le boitier nu qui devrait arriver la semaine prochaine ; encore un peu de patience, il me tarde de recommencer à traquer l'insolite.

Soirée avec Beignets de tomates vertes. Je ne me souvenais pas l'avoir déjà vu, mais les images sont revenues par bribes. Ce que j'ai trouvé le plus surprenant c'est que je l'ai ressenti tout à fait différemment de la première fois, moins violent. Je vieillis... Ce film d'amitié est bigrement fort.

Samedi : début d'un cauchemar qui s'est terminé aujourd'hui en milieu d'après midi, la corrections de 77 copies d'étudiants bac +3 qui mélangent allègrement causes et conséquences. Cela donne des résultats assez déroutant. Des formules stylistiques originales aussi telles que « le départ en retraite des compétences. Fallait oser... J'ai coupé la correction en deux temps pour faire une pause avec La femme en vert. Quand même !

Mes copies corrigées (ah le plaisir de pouvoir enfin mettre un 17!) je suis allée prendre l'air et chercher le soleil qui a enfin décide de se montrer un peu longtemps. Besoin de marcher, besoin de laisser le regard aller au loin, chercher des détails dans le lointain pour laisser mes yeux se reposer. Cesser cette infernale convergence du bout du nez. La ville est un enfer pour les yeux qui ne peuvent jamais aller se poser très loin. J'adore la campagne pour cela, batifoler des yeux, scruter le sol à la recherche d'un improbable petit animal à quatre pattes : lapin, lièvre, daim, biches.. ou autres réjouissances sauvages.

J'ai mis Bomboi de Rokia Traoré à fond, tant pis pour les voisins ce soir ! Le soleil rentre à flot dans le salon.

Je ne sais pas encore si je vais lire ou écrire, j'ai les doigts qui chatouillent



24/06/2007
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