Saveur(s)

Un battement d'ailes




Un battement d'aile suffit parfois à bouleverser une vie, un battement d'aile allié à un champs magnétique cela perturbe encore plus fort. Alors voilà, je déménage, je recolle les morceaux du puzzle, j'en avais marre de me couper en trois. Vous retrouverez les trois morceaux de moi sur mon nouveau blog Tanakia.

10/09/2008
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Je tag, tu tag, il tag...

Je suis taguée par un ours polaire qui vit de l'autre côté de la mare aux outardes, aux bernaches, un ours qui écrit !

Règlement :
1- Citer la personne qui nous a "tagué"
2 - Indiquer le règlement
3 - Choisir un livre, l'ouvrir à la page 123
4 - Recopier à la 5ème ligne, les 5 lignes suivantes
5 - Indiquer titre, auteur, éditeur, année d'édition
6 - Taguer 4 personnes

J'ai choisi un de mes livres préférés et qui a la caractéristique de ne pas avoir 123 pages mais seulement 120, alors c'est bien connu, les règles donnent un cadre qu'il ne convient pas forcément de respecter. Voici donc les cinq dernières lignes de ce roman chilien :

il coupa une grosse branche d'un coup de machette, s'y appuya, et prit la direction d'El Idilio, de sa cabane et de ses romans qui parlaient d'amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes.

in Le vieux qui lisait des romans d'amour, Luis Sepulveda, Editions Métailié, 1992

Je n'aime pas créer d'obligation, juste des invitations à découvrir d'autres univers, celui de Cile qui est une femme, artiste, que j'aime beaucoup, celui de Xavier qui vit près du plus bel endroit du monde, le Mont Saint Michel qu'il saisit de multiples façon pour mon plus grand bonheur, celui de Dodinette qui me fait mourir de rire à raconter ses tracasseries quotidiennes et les exploits de ses pioupious, celui de Philippe dont la plume admirable illumine tant sur les romans qu'il lit que les films qu'il voit, et celui de Catherine qui célèbre avec un art merveilleux les gouttes de lumière.

Et vous, si vous n'avez pas de blog, si vous avez envie de jouer, postez en commentaires les 5 lignes de votre roman du jour, roman préféré, roman comme vous voulez...



08/09/2008
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Le plus important dans la vie

J'ai reçu ce texte dans un courriel envoyé par un bon copain. C'est une chaine mais peu importe, l'histoire est jolie, elle me plait, et j'ai envie de la partager.

Un jour, une femme sort de sa maison et voit trois vieillards avec de longues barbes blanches, assis devant chez elle. Elle ne les reconnaît pas. Elle leur dit :
- " Je ne pense pas que je vous connaisse, mais vous devez avoir faim. S'il vous plaît, entrez et je vous donnerai quelque chose à manger. "
- " Est-ce que l'homme de la maison est là ? " ont-ils demandé.
- " Non, il est sorti ", leur répondit-elle.
- " Alors nous ne pouvons pas entrer " ont-ils répondu.

En soirée lorsque son mari arrive à la maison, elle lui dit ce qui s'était passé.
- " Va leur dire que je suis à la maison et invite-les à entrer ! " dit-il à sa femme.

La femme sort et invite les hommes à entrer dans la maison.
- " Nous n'entrons jamais ensemble dans une maison " ont-ils répondu.
- " Et pourquoi ? " a t-elle voulu savoir.

Un des vieillards lui expliqua :
- " Son nom est RICHESSE, dit-il en indiquant un de ses amis et, en indiquant l'autre," lui c'est SUCCÈS et je suis AMOUR. Il a ajouté :
- " Retourne à la maison et discute avec ton mari pour savoir lequel d'entre nous vous voulez dans votre maison. "

La femme retourne à la maison et dit à son mari ce qui avait été dit. Son mari était ravi.
- " Comme c'est agréable ! " dit-il.  Puisque c'est le cas, nous allons inviter RICHESSE."

Sa femme n'était pas d'accord :
- " Pourquoi n'inviterions-nous pas SUCCÈS ?  "

Leur belle-fille, qui était dans une autre pièce, entendit leur conversation. Elle sauta sur l'occasion pour faire sa propre suggestion :
- " Ne serait-il pas mieux d'inviter AMOUR ?  La maison sera alors remplie d'amour " !
- " Tenons compte du conseil de notre belle-fille, dit le mari à sa femme. Sors et propose à AMOUR d'être notre invité. "

La femme sort et demande aux trois vieillards :
-  " Lequel d'entre vous est AMOUR ? S'il vous plaît, entrez et sois notre invité. "

AMOUR se lève et commença à marcher vers la maison.  Les deux autres se lèvent aussi et le suivent. Etonnée, la dame demande à RICHESSE et SUCCÈS :
-  " J'ai seulement invité AMOUR. Pourquoi venez-vous aussi ? "

Les vieillards lui répondirent ensemble :
-  " Si vous aviez invité RICHESSE ou SUCCÈS, les deux autres d'entre nous serions restés dehors. Mais puisque vous avez invité AMOUR, partout où il va nous allons avec lui puisque partout où il y a de l'amour, il y a aussi de la richesse et du succès." !!!


07/09/2008
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Ces campagnes qu'on empoisonnent

    Vous aviez vu An inconvenient truth d'Al Gore et vous vous êtes dit, ce n'est pas possible, comment arrêter cela.
    Vous irez voir Nos enfants nous accuseront de Jean Paul Jaud en novembre en pensant la même chose sauf que cela touche encore au plus intime, notre santé, cela dénonce les méfaits de l'agro business sur notre santé.
    C'est un documentaire conduit par Périco Légasse, journaliste gastronomique qui avait fait du bon travail déjà avec le film "ces fromages qu'on assassine "et qui dénonçait le lobbying des industriels du lait pour éradiquer le fromage au lait cru au mépris de toutes les qualités en termes de santé publique du lait cru. Justement cru.

    Le film est peut être un peu français, il dénonce l'empoisonnement de nos campagnes mais le problème est politique, mondialement politique et nous sommes tous un maillon de la chaine.

01/09/2008
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Le massage selon mon chat

    Je me suis allongée en fin de journée sur mon lit, histoire de m'apaiser un peu, me recentrer, faire taire les pipelettes qui me bavardent dans les oreilles. Je fus vite rejointe par la chatte qui s'allongea de tout son long, le long de mon bras. C'était délicieux cette différence de sensation entre mon bras gauche chauffé par une bouillotte naturelle, vibrante et ronronnante, et le bras droit, mollement posé sur le matelas. Au frais.
    Bon je m'abandonnais à cette langueur bienfaisante quand le matelas rebondit légèrement. Le deuxième chat venait de faire son entrée. Il remonta le long de mes jambes pour s'asseoir avec une douceur extrême sur l'os pubien. Juste au bon endroit pour qu'il bascule vers le ventre, histoire de ne pas cambrer le dos. Merveille de délicatesse. Ce n'est pas la première fois qu'il le fait, mais cela me surprend toujours !
    Et ensuite, tout doucement, il a commencé à me patasser le ventre, en mettant son poids en alternance sur une patte puis sur l'autre, selon un rythme connu de lui seul et qui fluctue. Les yeux mi-clos, il ronronne et semble très concentré. Sous ses pattes, la magie s'opère, le ventre chante et se détend. Les pattes appuient toujours jusqu'à la limite de la douleur, jamais à la douleur et le chat bouge ses pattes autour des endroits plus noués et douloureux comme s'il sentait parfaitement où il doit travailler. Et moi cela me donne franchement envie de m'endormir. Et ensuite il s'est attardé, c'est vraiment le mot, sur la vésicule biliaire. Comme par hasard.
    En médecine traditionnelle chinoise, la Vésicule Biliaire recentre la personne pour qu'elle décide de façon juste. Un déséquilibre énergétique et c'est l'indécision ou l'excès de témérité...
    Je suis bien chanceuse d'avoir un médecin si attentionné et si bien disposé qui me fait bénéficier de ses talents !

31/08/2008
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Ze kitchen

    Hier, c'était jour de fête, un petit diner chez William LeDeuil à Ze Kitchen Galerie. Depuis le temps que je bassine mes proches avec sa cuisine, il était plus que temps que j'aille gouter la cuisine du chef. C'est bien la première fois que je vais manger des plats que j'ai déjà essayé de réaliser. Et c'est très instructif !

    D'abord, cela confirme que vous pouvez vous lâcher, son livre est très bien fait, vous vous faites plaisir et vous allez trouver l'explosion de saveurs qui le caractérise. Evidemment faut aimer la matière première exotique : les Bong He, les feuilles de lime, les kumquat, le galanga, la citronnelle, le gingembre, le wasabi, etc...
    Ensuite, que chez soi, on est très limité en vaisselle ! WL a un art de la présentation bien agréable, joli jeu d'écho entre la vaisselle et les plats, belle constructions des assiettes, des couleurs, des volumes. Et l'Å“il du maitre veille, c'est lui qui met les assiettes sur le passe-plat pour le service, goute un bouillon, concentré et paisible.
    La salle est vitrée sur la cuisine, on voit donc s'affairer les acteurs du froid, le chaud est derrière, et à droite sur le côté, le chef sans toque veille. On sent bien que dans la cuisine - ils étaient 7 hier, pas beaucoup - cela travaille intensément, beaucoup de concentration mais des visages détendus, presque souriants. Agréable atmosphère qui se distille en salle.
    Pareil en salle, un personnel très, très souriant et très, très avenant. Une denrée rare à Paris. Une femme aux desserts, une femme au service, pour le reste, des hommes, des hommes et encore des hommes. Pourtant l'atmosphère la salle n'est pas trop masculine, ni la clientèle. Largement étrangère hier soir.

    Donc petit coup de folie avec le menu découvertes du chef en 7 plats (5 salés, deux sucrés). J'ai encore en bouche le tartare de crevette à la citronnelle et le jarret de veau confit à la moutarde violette.

    Deux regrets : du thon rouge servi (mais quand les restaurateurs arrêteront-ils de cuisiner le thon ? ils ont un rôle à jouer dans la préservation des fonds marins) et le fait de devoir confirmer la résa dans l'après-midi. Sinon, c'était une soirée de pur plaisir.


24/08/2008
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Nous mourrons avant la Terre...

    L'ONU devrait lancer la semaine prochaine un appel à la solidarité internationale. C'est ainsi que se termine un article du journal Le Monde d'aujourd'hui en référence au conflit entre la Géorgie et la Russie.

    En 1972, John Brunner publie un ouvrage de SF intitulé Le troupeau aveugle dans lequel il dénonce avec véhémence le monde dans lequel il vit et ses choix politiques et éthiques. Et son recours abusif à 'aide internationale.
    Il critique l'usage abusif des ressources de la planète, l'industrialisation à outrance et son cortège de pollution. Il dénonce l'idéologie de croissance. Il dépeint un monde dans lequel la nourriture est plus que douteuse, les maladies résistantes aux médicaments, les insectes résistants aux insecticides, l'oxygène la première matière importée aux USA, les MST galopantes, les allergies humaines exponentielles. Bref un monde terrifiant, où avoir un enfant relève soit du militantisme soit de l'inconscience, un monde où on ne voit plus le soleil briller derrière les nuages de pollution, un monde pas très loin de celui que nous construisons au jour le jour.

    Dans ce roman très pessimiste, John Brunner stigmatise aussi l'absurde équilibre entre gouvernements et aide internationale. En gros, dès qu'une décision risque d'être impopulaire (traduire risque de nuire à des intérêts financiers), les gouvernement s'ingénient dans une communication débilitante et lâche. Ils préfèrent le suicide collectif à l'action contre les magnats. Et noient le poisson : mais non, il n'y a pas de risque de pollution (c'était avant Tchernobyl), mais non ce produit n'est pas toxique (toute ressemblance avec un insecticide serait fortuite...), mais non ce gaz d'attaque stocké dans des containers sous la mer ne peut pas se rependre... Le seul acteur politique qui reste c'est l'action internationale. Les gouvernements se sont défossés de leurs responsabilités politiques. L'appel à la solidarité internationale de l'ONU, c'est un pas dans le même sens, non ?

    C'est un livre à lire d'urgence tant il éclaire les débats actuels. Certes il a un peu vieilli, certes, dans ses extrapolations il a fait quelques erreurs de projection, mais le propos de fond et le cri d'alarme sont très actuels. Malheureusement. Il parle par exemple de l'asphyxie des mers (cf notre actualité avec les huitres), de la raréfaction des énergies fossiles...
    Ce livre, Le troupeau aveugle est actuellement disponible, il a été réédité en poche, mais pas partout, et ce n'était pas le cas en avril, alors si vous voulez le lire sans courir longuement les bouquinistes, je vous recommande de le commander vite, de le lire, et de le partager.

    Parce que comme l'écrivait encore tout récemment Moukmouk sur son blog : Si vous aviez besoin d'une preuve qu'il ne suffira pas de réduire vos déplacements en auto, et de trier vos déchets, la voilà. Si vous voulez qu'il y ait un monde habitable pour vos petits enfants, il faut maintenant vous impliquer politiquement, changer les normes, et stopper la machine folle de la croissance qui nous tue rapidement.

    L'action est politique et urgente. Et nous sommes tous concernés. Alors oui, c'est bien à nous citoyens, de nous mobiliser, non pas dans du volontariat humanitaire (c'est très bien, je ne critique pas), non, mais pour interpeler nos élus, nos mandants, nos gouvernants, tous les jours, sur les choix qu'ils font tous les jours, qui impactent notre alimentation et qui nous conduisent au suicide collectif pour l'instant.




17/08/2008
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