Saveur(s)

Le poids des pensées

Deux moines zen s'apprêtaient à traverser une rivière à gué. Une jeune femme les rejoignit. Elle aussi devait passer sur l'autre rive, mais la violence du courant l'effrayait. Un des moines la chargea sur ses épaules et la déposa de l'autre côté.

    Des heures plus tard, son compagnon n'avait toujours pas desserré les dents. Il fulminait : un moine bouddhiste n'était pas autorisé à toucher une femme, et voici que celui-là en portait une sur ses épaules ! En arrivant en vue du monastère, le moine dit :« Je vais informer le maître de ce qui s'est passé. Ce que tu as fait est interdit. Â»

    Le moine secourable s'étonna : « De quoi parles-tu ? Qu'est-ce qui est interdit ? Â»
    « As-tu oublié ce que tu as fait ? Â», s'indigna l'autre !  « Tu as fait vÅ“u de ne pas toucher de femme et tu en as porté une sur tes épaules ! Â»
    « Ah oui, bien sûr ! Â» répondit le premier en riant. « Il y a belle lurette que je l'ai laissée sur le bord de la rivière. Mais toi, des heures plus tard, tu la portes toujours dans tes pensées ! »


    J'adore ce genre d'histoire (vous en connaissez sans doute 1001 variantes) qui rebondit et nous renvoie tout à notre tête enflée. Et comme j'ai une lectrice qui les aime aussi, cela me fait plaisir de la recopier là et de vous en faire profiter. Si vous voulez vous délecter, vous pouvez aussi aller en lire d'autres sur Philo-zine.



03/07/2008
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