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Le codéveloppement

Jeudi matin, en guise de cadeau d'anniversaire, j'ai vécu une séquence de découverte de codéveloppement professionnel. Je suis arrivée un peu fripée et ratatinée comme ce pavot.



Son fondateur, Adrien Payette, explique que le groupe de codéveloppement professionnel est une approche de formation qui mise sur le groupe et sur les interactions entre les participants pour favoriser l'atteinte de l'objectif fondamental : améliorer sa pratique professionnelle. Le groupe constitue une communauté d'apprentissage qui partage les mêmes buts et utilise la même méthode : étude attentive d'une situation vécue par un participant et partage de savoirs pratiques surtout et de connaissances théoriques au besoin. Le groupe de codéveloppement professionnel, en mettant l'accent sur le partage d'expériences, sur la réflexion individuelle et collective, sur les interactions structurées entre praticiens expérimentés, vise à élargir les capacités d'action et de réflexion de chaque membre du groupe.

Cela suit une méthodologie de travail très rigoureuse et très étonnante d'abord parce qu'elle s'appuie sur les forces du groupe et la capacité de collaborer des personnes, ensuite parce qu'elle permet un vrai développement individuel des compétences tant il est intéressant de voir comme les autres questionnent différemment. Qui se préoccupe du contenu, qui se préoccupe des émotions. Qui du mental du client. des autres acteurs.. Dans cette approche de résolution de problème collectif, on ne cherche pas la convergence, l'émergence d'une idée unique et validée par le groupe, non on cherche à comprendre le sujet du participant qui joue le client pour lui proposer des pistes. Le client expose un projet, une préoccupation, un problème, il repart avec des pistes. Et c'est lui, en pleine responsabilité qui décide de ce qu'il garde et utilise de ce que lui ont proposé ses consultants-participants. Un exercice de parler vrai respectueux où on se rend compte que parler les yeux dans le yeux n'est pas toujours si facile, éviter les apartés avec les autres non plus, renoncer à une solution commune encore plus.

Trois heures pour faire l'expérience que le groupe, quand ses membres sont bienveillants et respectueux, quand chacun pose un max de masque sur la chaise pour être à visage découvert, c'est une formidable aventure humaine.

Trois heures pour se déplier, sortir de sa gangue et exposer ses pétales au grand jour comme un pavot d'Islande. Une douceur extrême.





19/04/2008
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