Du bon usage d'un objet mental
Déjeuner en tête avec ma fille ce midi. Repas pas terrible au Temps des cerises (celui du 4e, pas celui fétiche du 13e), mais être ensemble, c'était un entre deux délicieux, bref et intense. Nous sommes reparties, elle à l'école, moi le nez au vent dans les rues de Paris.
Après des tours et détours je suis passée par la Fnac chercher quelques DVD pour soirées pluvieuses et solitaires et je suis repartie avec un sac de surprises à lire, à regarder, à modeler. Vive Noël le 15 juin.
Et j'ai marché, marché, ô j'avais tout mon temps et un parapluie (détail crucial à un moment de l'après midi quand toutes les rues se sont vidées et ont remplacé la marée humaine par un amoncellement de gouttes d'eau). Marché, marché jusque chez moi, fourbue et heureuse. Ma maison est à la limite ce soir entre la zone gris acier et la trouée de ciel bleu. Le Ciel est barré, divisé en deux, c'est très étrange et très beau.
Bien au chaud et au sec, bien sage, m'attendait dans ma boite à lettres fermée (pas comme hier, elle béait quand je suis rentrée, j'ai pas aimé !), mon hebdo préféré (oui je sais je radote).
De ce moment de lecture privilégiée (sans me faire un théière, pour une fois) j'ai extrait un morceau d'interview d'une rescapée des Khmers: « Dans le camp de travail, j'étais révoltée. Le bouddhisme conseille dans ce cas de se fabriquer un objet mental sur lequel décharger les sentiments négatifs. J'ai donc cherché l'objet le plus coupable qui soit », raconte-t-elle, étonnamment sereine. Je vous laisse cliquer sur le lien pour découvrir son objet mental coupable, surprenant !
Je trouve cela épatant cette idée de se fabriquer un objet mental sur lequel se décharger. Bien plus sain et plus écologique que de balancer sa haine à la face du monde, de clouer le bec au premier qui passe, de se faire des ulcères, de prendre sa voiture et tourner une heure pour se défouler, d'allumer son ordinateur pour jouer à un jeu abrutissant, etc, etc. Si simple, si juste pour ne pas propager la violence, si lucide pour ne pas être dupe de soi-même.
Plus loin un article trop court à mon gout sur la philothérapie, intitulé mon médecin est un philosophe. Mon prof de philo de khâgne avait coutume de dire que la philosophie ne sert à rien si elle échoue à aider à penser sa vie, à combattre ses préjugés, ses croyances (en sujet de colle il m'avait interrogée sur "L'amour rend-il philosophe?", je m'en souviens encore....!). Apparemment d'autres pensent comme lui et vont plus loin... J'ai l'immense joie d'être amie avec un philosophe, et je peux témoigner, son questionnement est toujours vivifiant.
Après des tours et détours je suis passée par la Fnac chercher quelques DVD pour soirées pluvieuses et solitaires et je suis repartie avec un sac de surprises à lire, à regarder, à modeler. Vive Noël le 15 juin.
Et j'ai marché, marché, ô j'avais tout mon temps et un parapluie (détail crucial à un moment de l'après midi quand toutes les rues se sont vidées et ont remplacé la marée humaine par un amoncellement de gouttes d'eau). Marché, marché jusque chez moi, fourbue et heureuse. Ma maison est à la limite ce soir entre la zone gris acier et la trouée de ciel bleu. Le Ciel est barré, divisé en deux, c'est très étrange et très beau.
Bien au chaud et au sec, bien sage, m'attendait dans ma boite à lettres fermée (pas comme hier, elle béait quand je suis rentrée, j'ai pas aimé !), mon hebdo préféré (oui je sais je radote).
De ce moment de lecture privilégiée (sans me faire un théière, pour une fois) j'ai extrait un morceau d'interview d'une rescapée des Khmers: « Dans le camp de travail, j'étais révoltée. Le bouddhisme conseille dans ce cas de se fabriquer un objet mental sur lequel décharger les sentiments négatifs. J'ai donc cherché l'objet le plus coupable qui soit », raconte-t-elle, étonnamment sereine. Je vous laisse cliquer sur le lien pour découvrir son objet mental coupable, surprenant !
Je trouve cela épatant cette idée de se fabriquer un objet mental sur lequel se décharger. Bien plus sain et plus écologique que de balancer sa haine à la face du monde, de clouer le bec au premier qui passe, de se faire des ulcères, de prendre sa voiture et tourner une heure pour se défouler, d'allumer son ordinateur pour jouer à un jeu abrutissant, etc, etc. Si simple, si juste pour ne pas propager la violence, si lucide pour ne pas être dupe de soi-même.
Plus loin un article trop court à mon gout sur la philothérapie, intitulé mon médecin est un philosophe. Mon prof de philo de khâgne avait coutume de dire que la philosophie ne sert à rien si elle échoue à aider à penser sa vie, à combattre ses préjugés, ses croyances (en sujet de colle il m'avait interrogée sur "L'amour rend-il philosophe?", je m'en souviens encore....!). Apparemment d'autres pensent comme lui et vont plus loin... J'ai l'immense joie d'être amie avec un philosophe, et je peux témoigner, son questionnement est toujours vivifiant.