Saveur(s)

Légèreté ou gravité

    On oppose souvent ces deux termes comme s'ils étaient totalement antinomiques. Comme s'il fallait une fois pour toutes choisir l'un ou l'autre. Je trouve les gens sérieux aussi assommants que les gens légers. Les moralistes ou les je consomme à tout va. Et je me sens plus à l'aise avec les propos de Ghost Dog qui dit qu'il faut traiter les affaires sérieuses avec légèreté, et les affaires sans importance avec sérieux.

    Où commence la pensée analytique, où elle s'arrête ? Le prix c'est la perte de spontanéité. Le terrorisme des pensées intérieures ou celui de l'échelle des valeurs intérieures.

    Il me semble que le chemin passe par la lucidité, seule garante du chemin juste, sans pesanteur ni légèreté. Lucidité pour agir en plein conscience et non se retirer du monde. Présence à ce qui surgit, à ce qui advient. Sans pathos. sans mental pour imaginer cinquante scénarios et provoquer de folles émotions. Sans illusion pour adhérer aux objets à un point tel que sans la dernière crème contre la cellulite, le monde va s'effondre. La lucidité, opiniâtre maitresse. Comme le dit Char c'est la brûlure la plus rapprochée du soleil. Cela n'empêche pas d'être heureux, cela donne de la saveur à la vie, enfin je trouve.

    Et comme René Char est un de mes poètes préféré, je partage d'autres fragments de ses feuilles d'hypnos avec vous :
* Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t'es promis à toi seul. Là est ton contrat.
* Un homme sans défauts est une montagne sans crevasses. Il ne m'intéresse pas.


Sinon plus prosaïquement, l'actualité de la semaine c'est des photos d'un repas magnifique sur



et un polar tout à fait honnête sur http://danta.canalblog.com...





04/05/2008
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