Saveur(s)

L... comme lèvres

Il se rapprocha, posa ses mains sur ma taille et me tendis les lèvres, comme si c'était un bouquet de fleurs champêtres. Dieu que j'avais envie d'aller mordiller sa lèvre supérieure, de retrousser ses lèvres du bout de la langue, d'aller explorer les contours de sa bouche.

Je posai mes lèvres sur les siennes pour en goûter la chaleur, la texture, la consistance. C'était délicieux. Il ne bougea pas. Je sentais juste un tremblement ténu dans sa bouche. Je dessinai ses lèvres du bout de la langue ; elles étaient inégalement tendues, très légèrement sèches. Je fis plusieurs aller-retours très doux pour les déguster vraiment. Puis je glissai la pointe de ma langue entre ses lèvres, très délicatement, comme si je redoutais de briser un secret hymen caché là. Je dessinai la frontière entre ses lèvres, d'une commissure à l'autre.

Il entr'ouvrit la bouche, alors je pus m'introduire avec délice dans cette caverne secrète, goûter sa salive, taquiner les muscles de ses joues, croiser les chairs avec sa langue pour faire connaissance. Quelque chose en lui lâcha, je le sentis au changement de pression de ses mains, il se laissa aller.



J'ai emprunté cette photo, délicieusement baptisée Silencieuse framboise, au carnet "autoportrait" d'Honorine Balthazar.

Pour d'autres textes & photos, allez sur mon "carnet sensuel d'Honorine".



28/02/2007
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