Saveur(s)

Ghost Dog

    Ce soir, j'ai regardé le film Ghost Dog de Jim Jarmush sur les conseils d'un ami. Ce film est construit d'une manière très étonnante, tout en contraste. La lenteur du déroulement vs l'intensité des scènes. Les scènes de dialogues humains vs l'exécution du devoir. L'entrainement aux armes vs la contemplation des vols de pigeons. La méticulosité de l'entretien des pistolets vs la négligence de l'entretien de son chez-soi. La force de l'homme vs la petitesse de la fillette. La solitude de l'homme vs la compagnie des pigeons. Avec une compassion pour le vivant sous toutes ses formes.

    Vide de tout attachement, l'esprit paisible, confiant dans ce qui va advenir, Ghost dog vit selon son code d'honneur, de loyauté et de courage. Totalement décalé avec la mafia pour laquelle il travaille. Deux mondes qui ne se comprennent pas. Il entre en guerre pour obtenir la paix, sa paix, et la liberté d'être lui-même. Jusqu'au bout de la voie qu'il s'est choisie.

    L'arme est un principe d'abandon complet : s'il faut trancher, pacifier, magnétiser, ce n'est pas nous qui décidons, c'est la situation qui nous appelle dit la voie Shambhala...



    Je crois que ce qui me fascine le plus c'est le détachement auquel Ghost dog (god ?) est parvenu et qui lui permet d'être dans l'instant présent, avec Pearline, avec le vendeur de glace, avec le chien bringé. C'est une ré-interprétation d'on ne voit bien qu'avec le coeur sans doute. Touchante mais sans pathos.


02/05/2008
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